Molière, Tartuffe, Tartuffe ou l’hypocrite. Comédie en trois actes restituée par Georges Forestier
En mai 1664, Louis XIV applaudit à Versailles Le Tartuffe ou l’Hypocrite, une comédie en trois actes de Molière. Mais cette satire pourtant très drôle sur les bigots – le chef de famille est aveugle et son aumônier ne résiste pas à la tentation et tombe dans l’hypocrisie – allait à l’encontre de la nouvelle politique religieuse du roi, qui se sentit contraint d’interdire toute représentation publique.
Molière tenta de prouver de manière crédible qu’il n’avait jamais voulu se moquer des personnes pieuses et qu’il souhaitait dénoncer la fausse piété afin de lutter contre toutes les formes d’hypocrisie. Molière s’attela immédiatement à adapter sa pièce à ses propos et ajouta deux actes entiers. Tartuffe n’était alors plus un simple guide spirituel se livrant à l’hypocrisie, mais apparaissait comme un véritable hypocrite professionnel, voire un escroc.
Le texte présenté ici est une reconstitution de la version de 1664, issue d’une approche « génétique ». Si l’on « gratte » la surface de la version définitive, on retrouve l’histoire traditionnelle du pieux homme qui héberge chez lui un ecclésiastique qui tombe amoureux de sa femme, tente en vain de la séduire, la contraint à user d’une ruse pour convaincre son mari incrédule, et finit par être chassé de la maison. Cela correspond aux actes I, III et IV de la version définitive. Grâce à Georges Forestier, la version en trois actes a été rétablie, permettant de découvrir une pièce plus puissante, plus dynamique et beaucoup plus comique que la version connue jusqu’à présent.
Im Mai 1664 spendete Ludwig XIV. in Versailles Le Tartuffe ou l’Hypocrite, eine Komödie in drei Akten von Molière seinen Beifall. Aber diese eigentlich so urkomische Satire auf die Frömmler – das Familienoberhaupt ist blind, und sein Seelsorger kann der Versuchung nicht widerstehen und verfällt der Heuchelei – stand der neuen Religionspolitik des Königs entgegen, sodass er sich gezwungen fühlte, jede öffentliche Aufführung zu verbieten.
Molière versuchte glaubhaft zu belegen, dass er sich niemals über fromme Menschen lustig machen wollte oder werde, sondern dass er falsche Frömmigkeit anprangern wollte, um alle Formen der Heuchelei zu bekämpfen. Molière machte sich sofort daran, sein Stück seinen Worten anzupassen, und fügte zwei ganze Akte hinzu. Tartuffe war dann nicht mehr als ein Seelenführer der sich der Heuchelei hingab, sondern er erschien als ein echter, professioneller Heuchler, gar als als Betrüger.
Der hier vorgestellte Text ist eine Rekonstruktion der Fassung von 1664, die aus einem „genetischen“ Ansatz hervorgegangen ist. Wenn man an der Oberfläche der endgültigen Fassung „kratzt“, kommt die traditionelle Geschichte des frommen Mannes zum Vorschein, der einen Geistlichen bei sich aufnimmt, der sich in seine Frau verliebt, vergeblich versucht, sie zu verführen, sie zu einer List zwingt, um ihren ungläubigen Ehemann zu überzeugen, und schließlich aus dem Haus vertrieben wird. Dies entspricht den Akten I, III und IV der endgültigen Fassung. Dank Georges Forestier gibt es nun wieder die Fassung in drei Akten, in denen man ein kraftvolleres, dynamischeres und viel komischeres Stück als in der bisher bekannten Fassung entdecken kann.
Molière
> Tartuffe ou l’hypocrite
Comédie en trois actes restituée par Georges Forestier
Arles :Portaparole / 120 pages / 16,00 euros
Broché 12/19,5 cm