Le Centenaire 1914-2014 – Ein nützliches Handbuch
Jean-Noël Jeanneney,
La Grande Guerre si loin, si proche
Réflexions sur un centenaire
Paris : Seuil 2013
176 pages – ISBN : 978.2.02.112358.6
www.france-blog.info:
Centenaire 1914-2014 Bibliographie et sitographie
Jean-Noël Jeanneney, jadis chargé en 1989 de l’organisation du Bicentenaire de la Révolution française par François Mitterrand, présente ses Réflexions sur un centenaire dans un livre La Grande Guerre si loin, si proche paru aux Éditions Seuil. Il est normal de comparer le bicentenaire et le centenaire: “ne jamais céder à l’oubli” concerne les deux, mais “jamais permettre que se reproduise une pareille catastrophe” (p. 12) concerne la Grande Guerrre 14-18 avec ses 1,5 millions de morts français sur 10 millions dans le monde. 1789 était une “rupture dans la nation”, la Grande Guerre conduisait à “l’union sacrée” (p. 14).
Le premier chapitre Expliquer la folie évoque la responsabilité pour la Grande Guerre: “c’est au premier chef sur un enchaînement collectif qu’il convient, après un siècle, de jeter quelque lumière.” (p. 23) Jeanneney montre que chaque pays qui entre en guerre pense de combattre pour la civilisation, contre la barbarie (cf. p. 29). En France, il n ‘y avait pas de “désir de guerre”, mais la conviction “que celle-ci était souhaitée par l’Allemagne” et Jeanneney évoque cette “escalade collective”. S’il y a un enseignement à en tirer, c’est le savoir qu’une guerre peut éclater sans qu’aucun des protagonistes ne l’ait souhaitée” et “l’intruision d’un aggresseur hors de ses frontières porte la foudre d’un conflit.” (p. 30) Si on saisit bien les enjeux diplomatiques de 1914 tout donne à croire qu’ “il faut décidement refuser la tentation de croire à une inévitabilité de la Grande Guerre.” (p. 35)
Le Centeanire devrait honorer le patriotisme “sous les couleurs du drapeau français” (p. 41). Jeanneney insiste que l’Europe doit “se construire en différence radicale avec un passé sanglant” (ib.) mais pas oublier les émotions qui ont “constitué la France.” (ib.) Ceci dit, il souhaite qu’on respecte “les ressorts psychologiques et moraux des combattants de 1914.” (ib.). Or, Jeanneney rappelle ces on dits, selon lesquelles, les soldats seraient partis en guerre en liesse. On ne doit pas tomber dans la propagande, “la tristesse, l’inquiétude et la résolution,” (p. 44) accompagnaient leur départ.
Maintes fois, Jeanneney évoque le rapport entre la politique et l’histoire, p. ex. lors du Bicentenaire, où l’on décidait ne pas céder à la tentation de prêter trop d’attention à la période de la Terreur ce qui aurait conduit à dévaluer les acquis de la Convention. Qu’on respecte les rôles de chacun dans la commémoration: Jeanneney y insiste: “Marianne et Clio: chacun à sa place, chacune dans son rôle.” (p. 120)
Le livre de Jeanneney est aussi un manuel trés utile du Centenaire car il en définit les tâches: Il doit rappeler “quelle portée durable on doit accorder à la conviciton de Jaurès, martelée dans L’Armée nouvelle, selon laquelle les civils divent sans relâche de mêler des choses militaires.” (p. 66 s.) Entre d’autres tâches, Jeanneney propose “une question simple : quelle chance existe-t-il que la commémoration de l’effroyable massacre puisse servir – modestement mais résolument – à prolonger cette réuissite, inespérée jadis de la plupart, qu’a été la préservation de la paix sur notre continent alors qu’il ne l’avait jamais connue aussi longue depuis deux millénaires?” (p. 88 s.) En ce qui concerne la culture : “Le Centenaire offre la chance de rappeler que la culture n’est pas un secteur d’activité parmi d’autres, mais qu’elle prend en écharpe tout l’ensemble des activités humaines.” (p. 115) C’est une bonne occasion de déplorer les réussites modestes de la politique en faveur de l’enseignement des langues, malgré les efforts de l’OFAJ : “Il n’y aura pas l’Europe européenne sans un lien renforcé entre Paris et Berlin.” (p. 117) Et bien entendu: “L’Histoire comme instruction civique, indissociablement : voilà ce à quoi, décidément, le Centenaire peut servir.” (p. 134)
Parmi tant d’ouvrages sur la Grande Guerre qui couvrent les tables des libraires, le livre de Jean-Noël Jeanneney excelle par sa précision et le savoir de son auteur qui sait bien montrer les enjeux du Centenaire, ses dimensions historiques et politiques. Il rappelle succinctement la discussion autour du déclenchement de la guerre, les responsabilités des pays belligérants et aux causes de la durée du conflit. Il accorde, dans le chapitre Unifier la France une large place aux fusillés et au mutins. Le lecteur se rappellera avec Jeannneney, dans le chapitre Promouvoir l’Europe que le progrès de l’Europe exigera des transferts de souverainetés. Cette unification ne se fera pas contre “l’héritage des fiertés nationales” … “mais en s’appuyant sur elles” (p. 99) – même si, en fin de compte “un noyau dur” se mette à l’œuvre.
Heiner Wittmann
Nachgefragt: Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre, si loin, si proche – www.france-blog.info
Au Salon du livre à Paris, 22 mars 2014 :
Jean-Noël Jeanneney,
La Grande Guerre si loin, si proche
Réflexions sur un centenaire
Paris : Seuil
176 pages – ISBN : 978.2.02.112358.6
Centenaire 1914-2014 – Bibliographie und Linkliste auf dem Frankreich-Blog
Jean-Noël Jeanneney wurde 1989 von François Mitterrand mit der Organisation des Bicentenaire de la Révolution française betraut. Jetzt hat der frühere Präsident von Radio-France und der Nationalbibliothek Réflexions sur un centenaire in einem Buch La Grande Guerre si loin, si proche (Éditions Seuil) vorgelegt. Es liegt nahe, das Bicentenaire und das Centenaire 1914-1918 mit einander zu vergleichen: “niemals dem Vergessen nachgeben” das betrifft beide Ereignisse, aber “niemals erlauben, dass eine solche Katastrophe sich wiederholen möge” (S. 12) betrifft vor allem den Großen Krieg 14-18 mit seinen1,5 Millionen gefallenen französischen Soldaten, 10 Millionen waren es weltweit. 1789 bedeutete einen “Bruch in der Nation”, der Große Krieg führte zu einer “l’union sacrée” (S. 14).
Das erste Kapitel Expliquer la folie / Den Wahsinn erklären nennt die Kriegsschuldfrage: “nach einem Jahrhundert vor allem muss man die kollektive Verkettung (der Ereignisse) betrachten.” (S. 23) Jeanneney zeigt, dass jedes kriegsführende Land davon überzeugt war, für die Zivilisation, gegen die Barberei zu kämpfen (vgl. S. 29). In Frankreich gab es keinen “Wunsch nach einem Krieg”, es gab aber die Überzeugung, dass der Krieg von “Deutschland gwünscht werde” und Jeanneney erinnert an die “kollektive Zuspitzung”. Müsste man eine Lehre aus diesen Ereignissen ziehen, dann leutet sie, dass ein Krieg entstehen könne, ohne dass einer der Protagonisten ihn ausdrücklich wünschen würde und dass das “Eindringen des Agressors in das Nachbarland das Risiko des Konfliktes nach sich ziehe.” (S. 30) Betrachte man die diplomatischen Berwicklungen im Jahre 1914, dann müsse man verstehen “dass man ganz entschieden die Versuchung, an eine Unvermeidbarkeit des Krieges zu gleuben, zurückweisen müsse.” (S. 35)
Das Centenaire sollte den Patroitismus “unter den Farben der französischen Flagge” (S. 41) ehren. Jeanneney verlangt, dass Europa “sich in völliger Abgrenzung zu seiner blutigen Vergangenheit erschaffen muss ” (ib.), aber es darf nicht die Emotionen vergessen “die zur Entwicklung Frankreichs beigetragen haben. (ib.) Das heiß, Jeanneney wünscht, dass “man die psychologischen und morlaischen Beweggründe der Kämpfer von 1914” (ib.) verstehen möge. Er nennt auch die immer wieder vorgetragene Meinung, die Soldaten seien in einem Freudentaumel an die Front gereist, die er zurückweist. Man sollte nicht der Propaganda nachgeben, “Traurigkeit, Unruhe und Entschlossenheit” (S. 44) hätten ihre Abfahrt begleitet.
Jeanneney kommt mehrmals auf das Verhältnis von Politik und Geschichte zu sprechen. Während des Bicentenaire entschied man sich dafür, nicht zu große Beobachtung der Terreur zu widmen, was zu einer Abwertung der Errungenschaften Convention geführt hätte. Jetzt müsse man die Rollen aller Beteiligten an diesem Gedenkjahr berücksichtigen: “Marianne und Clio: jeder an seinem Platz, jeder mit seiner Rolle.” (S. 120)
Das Buch von Jeanneney ist ein wichtiges und sehr nützliches Handbuch für das Centenaire, weil es seine Aufgaben definiert: Man sollte daran erinnern “welch große Tragweite, die von Jaurès in L’Armée nouvelle stets wiederholten Überzeugung hat, dass die Bürgergesellschaft sich stets und ständig in die militärischen Dinge einmischen muss.” (S. 66 f.) Unter anderen Themen, schlägt Jeanneney propose “eine einfache Frage vor : welche Chance gibt es, dass die Erinnerung an die unglaublichen Massaker bescheiden aber entschlossen dazu dienen kann, den Erfolg, damals von den Maiesten gar nicht erhofften Friedens auf unserem Kontinent, den es so seit 2000 Jahren nicht gegeben hat, fortzuführen?” (S. 88 f.) Und was die Kultur angeht : “Das Centenaire bietet die Chance daran zu erinnern, dass die Kultur nicht nur einfach eine Aktivität unter vielen andern sit, sondern dass sie die Gesamtheit der menschlichen Handlungen umfasst.” (p. 115) Das ist auch eine gute Gelegenheit, die leider nur bescheidenen Erfolge der Sprachpolitik trotz aller Erfolge des DFJW zugunsten des Erlernens der Nachbarsprache zu bedauern: “Es wird kein europäisches Europa ohne eine verstärkte Verbindung zsichen Paris und Berlin geben.” (S. 117) Und vor allem: “Die Geschichte und die Staatsbürgerkunde sind untrennbar miteinander verbunden, das Centenaire dient dazu.” (p. 134)
Unter den vielen Büchern zum Ersten Weltkrieg, die die Regale in den Buchhandlungen füllen, überzeuigt das Buch von Jean-Noël Jeanneney durch seine Präzision und die Erfahrung seines Autors , der sehr wohl weiß, wie dei Herausforderungen des Centenaire darzustellen sind. Er erinnert kurz an die Diskussion zur Kriegsschuldfrage, und nennt an die Verantwortung der kriegführenden Länder hinsichtlich der Dauer des Konflikts. Im Kapitel Unifier la France / Frankreich einigen widmet er einen großen Rauum den standrechtlich Erschossenen und den Verweigerern. Der Leser wird von Jeannneney im Kapitel Promouvoir l’Europe / Europa fördern daran erinnert, das die Schaffung Europas den Transfert von Souveränitätsrechten verlangt. Diese Vereinigung wird sich nicht gegen den “Stolz der Nationen” vollziehen”… “aber sich entwicklen, in dem sie sich auf sie stützt” (p. 99) – und selbst, wenn sich am Ende doch “ein harter Kern” ans Werk mache.
Heiner Wittmann
Nachgefragt: Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre, si loin, si proche – www.france-blog.info
Au Salon du livre à Paris, 22 mars 2014 :
Heiner Wittmann