Vincent de Coorebyter, Sartre avant la phénoménologie
Le volume « Sartre avant la phénoménologie. Autour de « la nausée » et de la « légende de la vérité » de Vinvent de Coorebyter est aux éditions Ousia à Bruxelles en 2000. Il s’agit du premier volume qui devait initialement précéder le deuxième, « Sartre face à la phénoménologie » (Bruxelles : Ousia). Dans l’œuvre complète de Correbyter, l’approche de Sartre à la phénoménologie est examinée avec « L’intentionnalité » et « La transcendance de l’Ego », puis, dans le deuxième volume « Sartre face à la phénoménologie », le développement ultérieur du philosophe français. Le volume « Sartre avant la phénoménologie » traite désormais des premiers essais philosophiques de Sartre avant sa découverte de Husserl à Berlin en 1933/34. Il comprend désormais également des analyses détaillées de « La nausée » – Roquentin « cherche à comprendre ce qui lui arrive » (p. 310) et de la « Légende de la vérité ». Après la publication posthume des fragments de « Légende de la vérité », première partie du projet de « La nausée » – appelée « Carnet Dupuis » –, le premier volume de l’étude peut désormais paraître, selon Coorebyter.
Coorbyter souhaite « appréhender le socle central de la pensée sartrienne » (p. 13) et se concentre sur les aspects philosophiques des premiers écrits de Sartre, dans lesquels se distingue notamment le concept de « contingence » (p. 15), qui sert également de titre à la première partie de cet ouvrage, dont la deuxième partie analyse les « Politiques de la vérité ».
Dans le premier chapitre, « Science, métaphysique, esthétique », il mentionne l’importance que Sartre accordait à l’esthétique dans son œuvre. Le deuxième chapitre présente une analyse intéressante de « La nausée ». Le troisième chapitre établit un lien entre Roquentin et Flaubert – en passant par Genet et Mallarmé – à la lumière de la contingence. Dans le quatrième chapitre, « Les figures de l’être », le regard est examiné sous plusieurs aspects, tout comme l’art est à nouveau abordé : « Deuxième échec de l’être : L’Art » (p. 134). Correbyter se concentre ensuite à nouveau sur une analyse du « Carnet Dupuis » et mentionne également Karl Jasper, « Psychopathologie générale », dont Sartre avait révisé la traduction avec Paul Nizan. Enfin, Coorebyter évoque également les liens étroits qui unissaient Sartre à Maurice Merleau-Ponty.
La deuxième partie du volume « Sartre avant la phénoménologie » commence par constater que Sartre a développé à la fois une « métaphysique de la contingence et une esthétique de la totalisation » (p. 175). Suit une analyse de « Légende de la vérité », dans laquelle Sartre dépasse Nietzsche. Le deuxième chapitre approfondit cette analyse dans plusieurs directions et mène au titre du troisième chapitre « L’homme seul ».
Ce n’est pas la contingence, mais la nécessité qui est au centre de la Weltanschauung Sartre (cf. p. 295, 297) : « Il suffit donc de passer à l’acte pour s’en emparer, et d’une philosophie pour s’en justifier. Car la Weltanschauung de l’homme seul étant humaine encore, elle pourrait passer pour subjective : l’idéal serait de jeter sur les objets un regard anonyme sans fin ni support, rayon lumineux que personne ne forme ou n’informe. » (p. 299) La conclusion de Coorebyter rappelle le « Plaidoyer pour les intellectuels » de Sartre, tout comme la série de portraits d’artistes consacrés à Guillaume II dans les « Cahiers de la drôle de guerre », qui passe par Baudelaire, Genet, Mallarmé, Tintoretto, Calder, jusqu’à l’étude sur Flaubert : « L’homme seul doit donc se comprendre comme vecteur dynamique : ce n’est pas un modèle armé et casqué qu’il suffirait de mettre en œuvre, mais un nœud de tensions, une somme mal intégrée de moyens divers tournés vers un même objectif – se sauver et sauver par le monde par la littérature. » (p. 303) Coorebyter aurait pu ajouter « et l’art » et remplacer « l’homme » par « l’artiste », ce qui aurait illustré encore plus clairement ses propos à travers la méthode développée par Sartre pour ses portraits d’artistes. À la page 304, Coorebyter mentionne explicitement les deux domaines d’intérêt de Sartre vers 1933, à savoir la littérature et la philosophie. À cette époque déjà, l’art était leur point de référence.
Im Verlag Ousia in Brüssel ist der Band „Sartre avant la phénoménologie. Autour de „la nausée“ et de la „légende de la vérité““ von Vinvent de Coorebyter 2000 erschienen. Es ist der erste Band, der dem zweiten „Sartre face à la phénoménologie“ (Brüssel: Ousia) eigentlich vorausgehen sollte. In Correbyters Gesamtwerk sollte die Annäherung Sartres n an die Phänomenologie mit „L’intentionnalité“ und „La transcendance de l’Ego“ und dann im zweiten Band „Sartre face à la phénoménologie“ die spätere Entwicklung des französischen Philosophen in den Blick genommen werden. Jetzt im Band „Sartre avant la phénoménologie“ geht es um die ersten philosophischen Aufsätze Sartres vor Entdeckung Husserls in Berlin 1933/34. Dazu gehören jetzt auch ausführliche Analysen von „La nausée“ – Roquentin “ versucht zu verstehen, was mit ihm passiert“ (S. 310) und die „Légende de la vérité“. Nach dem Erscheinen der posthum vorgelegten Fragmente von „Légende de la vérité“, des ersten Teils des Entwurfs von „La nausée“ – genannt „Carnet Dupuis“ könne, jetzt so Coorebyter, der erste Band der Studie erscheinen.
Coorbyter möchte „appréhender le socle central de la pensée sartrienne“ (S. 13) und konzentriert sich auf die philosophischen Aspekte der frühen Schriften Sartres, in denen u. a. das Konzept der „contingence“ (S. 15) auffällt, das auch als Title für den ersten Teil dieses Buches gilt, in dessen zweitem Teil die „Politiques de la vérité“ analysiert werden.
Im ersten Kapitel „Science, métaphysique, esthétique“ erwähnt er die Bedeutung, die Sartre der Ästhetik in seinem Werk eingeräumt hat. Das zweite Kapitel legt eine interessante Analyse von „La nausée“ vor. Im dritten Kapitel wird ein Bogen von Roquentin zu Flaubert – einschließlich Genet und Mallarmé – unter dem Licht der Kontingenz gespannt. Im vierten Kapitel „Les figures de l’être“ wird der Blick unter mehreren Aspekten untersucht, genauso wie hier auch nochmal die Kunst thematisiert wird: „Deuxième échec de l’être“ : L’Art“. ( S. 134). Danach konzentriert sich Correbyter noch einmal auf eine Untersuchung des „Carnet Dupuis“ und erwähnt dabei auch Karl Jasper, „Psychopathologie générale“, deren Übersetzung Sartre zusammen mit Paul Nizan revidiert hatte. Schließlich erwähnt Coorebyter auch die engen Bezüge Sartres zu Maurice Merleau-Ponty.
Der zweite Abschnitt des bandes „Sartre avant la phénoménologie“ beginnt mit der Feststellung, Sartre habe sowohl eine „métaphysique de la contingence et une esthétique de la totalisation“ (S. 175) entwickelt. Es folgt eine Analyse von „Légende de la vérité“, mit der Sartre über Nietzsche hinausgeht. Das zweite Kapitel vertieft diese Analyse in mehrere Richtungen und führt zur Überschrift des dritten Kapitels „L’homme seul“.
Nicht die Kontingenz, sondern die Notwendigkeit stehe im Zentrum der Weltanschauung von Sartre. (vgl. S. 295, 297): „Es genügt also, zur Tat zu schreiten, um sie sich anzueignen, und eine Philosophie, um sie zu rechtfertigen. Denn die Weltanschauung des einzelnen Menschen ist, da sie noch menschlich ist, subjektiv: Das Ideal wäre, einen anonymen Blick ohne Ende und ohne Träger auf die Gegenstände zu werfen, einen Lichtstrahl, den niemand formt oder verformt.“ (S. 299) Coorebyters Schlussfolgerung erinnert an Sartre „Plaidoyer pour les intellectuels“, genau wie die Serie aller Künstlerporträts über Wilhelm II in den „Cahiers de la drôle de guerre“ über Baudelaire, Genet, Mallarmé, Tintoretto, Calder bis zur Studie über Flaubert: „Der Mensch allein muss sich daher als dynamischer Vektor verstehen: Er ist kein bewaffnetes und behelmtes Modell, das es nur umzusetzen gilt, sondern ein Knotenpunkt von Spannungen, eine schlecht integrierte Summe verschiedener Mittel, die alle auf dasselbe Ziel ausgerichtet sind – sich selbst und die Welt durch Literatur zu retten.“ (S. 303) Coorebyter hätte auch noch hinzufügen können „und durch die Kunst“ und statt „Mensch“ Künstler sagen können, dann wäre die Illustration seiner Ausführungen durch die Methode, die Sartre für seine Künstlerporträts entwickelt hat, noch deutlicher geworden. Auf S. 304 erwähnt Coorebyter ausdrücklich die beiden Interessengebiete Sartres um 1933, nämlich die Literatur und die Philosophie. Schon damals war die Kunst ihr Bezugspunkt.
Vincent de Coorebyter
Sartre avant la phénoménologie. Autour de „la nausée“ et de la „légende de la vérité“
Bruxelles : Ousia 2000.
ISBN 2-87060-120-4