Rezension: Dominique Berthet, L’art change-t-il la vie ?
Certes, sans aucun doute, c’est un plaisir de lire un livre qui est à ce point un carrefour de ses propres intérêts esthétiques. Le livre de Dominique Berthet, L’art change-t-il la vie ? qui pose la question de l’utilité de l’art dans un sens très large, fait partie de ces livres qui complètent si bien ma bibliothèque sur l’étagère Esthétique.
Berthet réfléchit sur l’impact de l’art à de nombreux niveaux différents pour analyser ensuite ainsi la question de sa fonction sociale et esthétique. Il s’agit de la responsabilité de l’artiste et de la collaboration du public.
Quatre thèmes sont au premier plan : d’abord l’utopie, que l’auteur associe habilement à des questions littéraires et bien réelles, pour ensuite examiner les utopies sociales au 19e siècle. La question de savoir si l’art est une incarnation de l’utopie donne le ton. L’art et le lien avec la vie montre ensuite que l’art possède aussi une capacité de prédiction.
Ensuite L’étrange et le banal, l’inhabituel et le banal sont des vecteurs qui définissent la valeur de surprise de l’art et influencent considérablement la valeur d’expression de l’art, et il n’est pas étonnant que ce chapitre contienne également une section sur “l’art et la politique”.
Le dépassement et la réception font l’objet d’un chapitre à part entière, dans lequel l’exigence et les horizons d’attente sont comparés afin de déterminer la valeur expressive de l’art : l’auteur peut ainsi mieux prendre en compte le réseau de relations entre le créateur, l’œuvre, le récepteur et le critique.
Enfin, le quatrième chapitre se demande d’abord si l’œuvre d’art est une arme ou un simple ornement. Il est en effet logique de s’interroger d’abord sur la notion de peinture engagée, telle que Jean-Paul Sartre l’a évoquée dans ses essais sur Paul Rebeyrolle, Albert Giacometti ou Robert Lapoujade.
En passant par la contre-culture et l’activisme, Dominique Berthet en arrive à la notion d’artivisme, une nouvelle forme d’engagement artistique, où l’anonymat et les communautés d’artistes reçoivent une plus grande attention : “Nécessité de la surprise comme moyen de résistance” est le titre du dernier chapitre.
Sicher, ganz ohne Zweifel, es ist ein Vergnügen, ein Buch zu lesen, das so sehr ein Schnittpunkt der eigenen ästhetischen Interessen ist. Das Buch von Dominique Berthet, L’art change-t-il la vie ?, das die Frage in einem weitesten Sinne nach der Nützlichkeit von Kunst stellt, gehört zu solchen Büchern, die meine Bibliothek auf dem Regal Ästhetik so gut ergänzt.
Berthet behandelt die Wirkung der Kunst auf vielen verschiedenen Ebenen und kreist so die Frage nach ihrer sozialen und ästhetischen Funktion ein. Es geht um die Verantwortung des Künstlers und um die Mitarbeit des Publikums.
Dabei stehen vier Themen im Vordergrund: Zuerst die Utopie, die der Autor geschickt mit literarischen und ganz realen Fragen verknüpft, um dann soziale Utopien im 19. Jahrhundert zu untersuchen. Die Frage, ob die Kunst eine Verkörperung der Utopie sei, gibt es Ton an. Kunst und die Verbindung zum Leben zeigt dann, dass die Kunst auch eine Fähigkeit der Vorhersage besitzt.
Dann das Fremde und das Banale, das Ungewöhnliche und das banale sind Vektoren, die den Überraschungswert der Kunst definieren und den Aussagewert der Kunst ganz erheblich beeinflussen und es ist kein Wunder, dass dieses Kapitel auch einen Abschnitt über “Kunst und Politik” enthält.
Überschreitung und Rezeption erhalten ein eigenes Kapitel, in dem Anspruch und Erwartungshorizonte miteinander verglichen werden, um den Aussagewert von Kunst zu bestimmen: so kann der Autor das Beziehungsgeflecht von Schöpfer, Werk, Rezipient und Kritiker besser in den Blick nehmen.
Das vierte Kapitel fragt zuerst danach, ob das Kunstwerk eine Waffe oder nur Schmuck sei. Es liegt in der Tat nahe, zunächst nach dem Begriff der engagierten Malerei zu fragen, so wie Jean-Paul Sartre ihn in seinen Aufsätzen über Paul Rebeyrolle, Albert Giacometti oder Robert Lapoujade hat anklingen lassen.
Über Gegen-Kultur und activisme komt der Dominique Berthet zum Begriff des artivisme, eine neuen Form künstlerischen Engagements, wobei Anonymität und Küntlergemeinschaften eine größere Aufmerksamkeit bekommen: “Nécessité de la surprise comme moyen de résistance” lautet die letzte Kapitelüberschrift.
Dominique Berthet,
L’art change-t-il la vie ?
Presses universitaires de Provence. Collection : Arts. Théorie et pratique des arts
Aix-en-Provence 2022
178 p., ISBN : 9791032003589