Rezension und Nachgefragt: Jean-Noël Jeanneney, Antoine Sahler, Chansons pour mémoire
Il y a d’abord la présentation de ce magnifique livre > ; Chansons pour mémoire : une préface de 30 pages rédigée par Jean-Noël Jeanneney, qui a également écrit les paroles des chansons. Antoine Sahler a composé et joué plusieurs pièces de théâtre avec François Morel, la dernière en 2022 Tous les marins sont des chanteurs. Il a également écrit pour Maurane, Juliette Gréco et Sophie Forte, maintenant il a composé la musique de Chansons pour mémoire. Les chansons sont interprétées par Sylvia Bergé, Sociétaire de la Comédie Française et François Marthouret. Lucrèce Sassella et François Morel ont également participé. Piano, trompette et percussions : Antoine Sahler, Violoncelle : Chloé Girodon. Son : Simon Blévis. Et Le Furieux Musique, Jean-Noël Jeanneney et Catherine Orphelin signent la production. Chaque chanson est présentée ici avec ses notes et ses paroles, chaque chanson a un code QR qui permet de l’écouter. Le CD Chansons pour mémoire est disponible chez Le Furieux Musique.
Lors de notre rencontre à Paris, j’ai demandé à l’historien Jean-Noël Jeanneney, dont notre rédaction a déjà écrit plusieurs fois sur ses livres ici, comment lui est venue l’idée d’écrire des paroles de chansons:
En effet, cela peut être très surprenant : Jeanneney comme parolier. Mais en lisant les paroles et en écoutant les chansons, on se rend vite compte de la façon dont les événements du passé sont rappelés ici. Bien sûr, les chansons sont un élément extrêmement important de la tradition historique. Mais quand un historien – rappelons qu’il présente chaque samedi l’émission Concordance des temps sur France-Culture – compose lui-même les paroles des chansons, le résultat est particulièrement intéressant..
„Le vieux monsieur du soixante-trois
Était perdu dans ses pensées
Et j’y ai lu non sans effroi
Le poids trop lourd du temps passé“ (p. 35)
Jeanneney rappelle « Le mer » de Charles Trenet (1913-2001), ce succès mondial sans pareil. Et comme sa discipline, l’histoire, s’est peu préoccupée de la chanson. Henri-Irénée Marrou, Saint Augustin faisait partie de son domaine de recherche avait écrit en 1945 sur la Chanson populaire et a préféré publier le livre sous un pseudonyme : Henri Davenson. Plus tard, la Chanson a été réhabilitée par Alain Corbin et d’autres.
L’historien Jeanneney raconte comment il a rassemblé la matière de ses chansons « entre le faux sérieux et esprit potache »… donc « quelques variations sur le dialogue que Clio, notre muse, craint de nouer avec la chanson ». Le jeu maintenu avec un peu de sérieux pour donner à la chanson sa juste place.
Tout le monde ne connaissait pas le « Caveau » de la rue de Buci, où pendant 60 ans, jusqu’à la révolution, les chansons les plus folles étaient interprétées. Il a rouvert sous l’Empire et a offert à Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) une scène grandiose et les études littéraires ont fait un grand écart autour de lui. Mais il eut un succès grandiose, également craint par les grands. Si tu écoutes ses paupières, tu entends aussi l’histoire de France : « Souvenirs du peuple » (1820).
Que de réminiscences, que de souvenirs se réveillent quand Jeanneney évoque les relations entre la politique et la chanson : De Gaulle ne laisse pas entrer l’Angleterre dans le marché commun et cite Edith Piaf « Ne pleurez pas Milord »… c’est ce que racontait Pompidou. Et il y a d’innombrables autres exemples de la façon dont la chanson n’est pas seulement interprétée, mais interprète elle-même des événements historiques et politiques, y participe. Beaucoup ont essayé ce genre : « Dans la rue des Blancs-Manteaux », un texte improvisé par Jean-Paul Sartre, chanté par les frères Jacques et ensuite par Juliette Gréco. Ou Boris Vian avec le « Déserteur » en février 1954.
Mais il y a aussi eu des changements. Si les funérailles nationales de Béranger en 1857 ont dû se dérouler sous protection policière, en 2017, Emmanuel Macron a déclaré lors des funérailles de Johnny Hallyday : « Dans chacune de vos vies, il y a eu ce moment où l’une de ses chansons a traduit ce que vous avez dans le cœur… ».
La préface est un traité sur la façon dont la chanson façonne la mémoire nationale, mais aussi sur la façon dont elle façonne, tout particulièrement dans le cas de Béranger, la conscience historique. L’occasion de donner à la chanson la place qu’elle mérite dans l’histoire, Jean-Noël Jeanneney et Antoine Sahler ne l’ont pas manquée :
„Je pense à toi Charles Fourier
Dont nous aurions tant besoin
Tu refusas tous les entiers
Battus des tristes Philistins“ (S. 56)
Et puis le succès remarquable, tout particulièrement d’une chanson sur la girafe Zarafa (* vers 1825 ; † 12 janvier 1845), que 200 enfants d’une école ont répétée et que Jeanneney a invité à jouer, la chanson sur la poste pneumatique, sur Charles Fourier, sur Félix Faure, sur le vieil homme dans le bus de la ligne 63.
Da ist zunächst die Aufmachung dieses wunderbaren Buches > Chansons pour mémoire: Ein Vorwort von 30 Seiten verfasst von Jean-Noël Jeanneney, der auch die Liedtexte verfasst hat. Antoine Sahler hat mit François Morel verschiedene Bühnenstücke komponiert und aufgeführt, zuletzt 2022 Tous les marins sont des chanteurs. Er hat auch für Maurane, Juliette Gréco und Sophie Forte geschrieben, Jetzt hat er die Musik für Chansons pour mémoire komponiert. Interpretiert werden die Lieder von Sylvia Bergé, Sociétaire de la Comédie Française und François Marthouret. Mitgewirkt haben Lucrèce Sassella und François Morel. Piano, Trompette und Perkussion: Antoine Sahler, Violoncello: Chloé Girodon. Ton: Simon Blévis. Und Le Furieux Musique, Jean-Noël Jeanneney und Catherine Orphelin zeichnen für die Produktion verantwortlich. Jedes Lied wird hier mit Noten und seinem Text präsentiert, jedes Laied hat einen QR-Code, mit dem es angehört werden kann. Die CD Chansons pour mémoire ist bei Le Furieux Musique erhältlich
Bei unserer Begegnung in Paris habe ich den Historiker Jean-Noël Jeanneney, über dessen Bücher unsere Redaktion hier schon mehrmals geschrieben hat, gefragt, wie er auf die Idee kam, Liedtexte zu schreiben:
In der Tat, das kann sehr überraschen : Jeanneney als Liedtexter. Aber beim Lesen der Texte und beim Hören der Lieder wird schnell klar, wie hier an Ereignisse der Vergangenheit erinnert wird. Natürlich sind Lieder ein äußerst wichtiger Bestandteil der historischen Überlieferung. Aber wenn nun ein Historiker – erinnern wir daran dass er jeden Samstag die Sendung Concordance des temps in France-Culture präsentiert – selber die Liedtexte dichtet, dann ist das Ergebnis ganz besonders interessant.
„Le vieux monsieur du soixante-trois
Était perdu dans ses pensées
Et j’y ai lu non sans effroi
Le poids trop lourd du temps passé“ (p. 35)
Jeanneney erinnert an „Le mer“ von Charles Trenet (1913-2001), an diesen Welterfolg ohnegleichen. Und wie wenig hat sich seine Disziplin, die Geschichtswissenschaft um das Chanson gekümmert. Henri-Irénée Marrou, Saint Augustin gehörte zu seinem Forschungsgebiet hatte 1945 über das Chanson populaire geschrieben und es vorgezogen, das Buch unter einem Pseudonym zu veröffentlichen: Henri Davenson. Später wurde das Chanson von Alain Corbin und anderen rehabilitiert.
Der Historiker Jeanneney berichtet, wie er den Stoff für seine Lieder sammelte „entre le faux sérieux et esprit potache“… also „quelques variations sur le dialogue que Clio, notre muse, peur nouer avec la chanson“. Das Spiel beibehalten mit etwas Ernst, um dem Lied seinen richtigen Platz zu geben.
Nicht alle kannten das „Caveau“ in der rue de Buci, wo 60 Jahre lang bis zur Revolution die wildesten Lieder zum Besten gegeben wurden. Es machte unter dem Kaiserreich wieder auf und bot Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) eine großartige Bühne und die Literaturwissenschaft machte eine großen Bogen um ihn. Aber er hatte einen grandiosen Erfolg, auch gefürchtet von den Großen. Hört man seine Lider, hört man auch die Geschichte Frankreichs: „Souvenirs du peuple“ (1820).
Wie viele Reminiszenzen, wie viele Erinnerungen werden wach, wenn Jeanneney an die Beziehungen zwischen der Politik und dem Chanson erinnert: De Gaulle lässt England nicht in den Gemeinsamen Markt und zitiert Edith Piaf „Ne pleurez pas Milord“… das erzählte Pompidou. Und es gibt ungezählte viele weitere Beispiele, wie das Chanson nicht nur interpretiert wird, sondern selbst historische und politische Ereignisse interpretiert, daran teilnimmt. Viele haben es mit diesem Genre versucht: „Dans la rue des Blancs-Manteaux“, un texte improvisé par Jean-Paul Sartre, von den Brüdern Jacques und dann von Juliette Gréco gesungen. Oder Boris Vian mit le „Déserteur“ im Februar 1954.
Aber es gab auch Veränderungen. Musste das Staatsbegräbnis von Béranger 1857 unter Polizeischutz stattfinden, sagte 2017 Emmanuel Macron anlässlich der Beisetzung von Johnny Hallyday: „Dans chacune de vos vies, il y a eu ce moment où l’une de ses chansons a traduit ce que vous aviez dans le cœur…“
Das Vorwort ist eine Abhandlung darüber, wie das Chanson die nationale Erinnerung prägt, aber auch wie es, ganz besonders im Fall von Béranger das Geschichtsbewusstsein prägt. Die Gelegenheit, dem Chanson den ihm gebührenden Platz in der Geschichte zu geben, Jean-Noël Jeanneney und Antoine Sahler sich nicht entgehen lassen:
„Je pense à toi Charles Fourier
Dont nous aurions tant besoin
Tu refusas tous les entiers
Battus des tristes Philistins“ (S. 56)
Und dann der bemerkenswerte Erfolg, ganz besonders von einem Lied über die Giraffe Zarafa (* um 1825; † 12. Januar 1845, das 200 Kinder einer Schule einstudiert und Jeanneney zur Aufführung eingeladen haben, das Lied über die Rohrpost, über Charles Fourier, über Felix Faure, über den alten Mann im Bus der Linie 63.
Jean-Noël Jeanneney, Antoine Sahler
> Chansons pour mémoire
Éditions des Équateurs
Paris 2023
ISBN: 978-2-3828-4578-3
95 Seiten – EUR 17.00