Rezension: Elie Maucourant, Warm Blue, T. I/II
Impitoyablement, la facture lui sera présentée. Au 22e siècle, l’Occident semble avoir atteint sa fin et même la colonisation de Mars sombre dans la mort et la violence sans bornes.
Warm Blue raconte de manière captivante trois destins individuels en deux tomes : William Whisper est un gardien du BioLogos et travaille dans la réserve de Warm Blue en Nouvelle-Zélande. Marianne est policière et décide d’aller sur Mars, tandis qu’à Berlin, Veit Hoffestern gagne sa vie en se droguant et s’enfonce, lui aussi, de plus en plus dans une spirale de violence.
> Nachgefragt: Elie Maucourant, Warm blue – 12. Januar 2022
Enfin, il se produit un événement menaçant pour tous, que Maucourant met magistralement en scène. Les trois histoires parallèles n’ont a priori rien à voir les unes avec les autres et pourtant, les modèles déjà bien connus de l’autorité, de la surveillance et de la violence jouent un rôle important, peut-être encore accentué par le contrôle des réseaux sociaux, dont nous ne connaissons que trop bien les dangers aujourd’hui, mais qui se retourneront un jour contre nous si certains groupes en prennent le contrôle.
Les trois protagonistes sont impliqués dans une relation étroite d’ordre et d’obéissance et sont en outre surveillés par des systèmes informatiques. e-Dom veille sur Whisper, ne le comprend parfois pas, mais pense pouvoir le guider. Avec e-Dom, il découvre d’étranges fissures… le malheur s’installe. Veit a à sa disposition une roue aérienne Audi : “La roue aérienne s’enfuit soudain vers la voie aérienne,” tandis que Whisper peut utiliser un PPUMA Tesla, un “Planeur-Propulseur-Ultra-Motorisé” pour surveiller sa réserve d’animaux clonés. En fait, il est toujours seul. Il aime et déteste sa solitude et est reconnaissant pour toute distraction – même s’il enfreint ainsi les prescriptions légales. Or, il fait preuve d’humanité lorsqu’il se porte au secours d’autrui contre ses instructions.
Marianne a gardé sa sensibilité pour la culture: “La musique nous ramenait à notre humanité. Elle n’existait que parce que nous lui donnions vie. Elle nous montrait le beau, la peine et le silence.” (p. 56)
La crise des migrants a poussé Paris à fermer ses frontières, alors que les migrants ont la vie plus facile en Allemagne ; mais Veit Hoffestern fait des rencontres désagréables avec eux : cf. p. 67. En Nouvelle-Zélande, Whisper ne peut tout d’abord pas expliquer une alarme de type 1 et son e-Dom n’a pas assez d’informations pour interpréter le problème. Pendant ce temps, à Paris, Marianne pose sa candidature pour un séjour de six mois sur Mars et passe la procédure de candidature. Elle est acceptée et on lui explique la procédure du voyage d’un mois vers la planète rouge, tandis qu’à Berlin, Veit continue de se battre avec ses commanditaires.
Une crevasse bleue inquiète Whisper : il met en marche l’appareil d’enregistrement haute résolution, mais n’en devient pas plus intelligent pour autant, tout en sentant que quelque chose de grand se prépare pour l’humanité. Marianne débarque sur Mars et se retrouve rapidement impliquée dans les combats les plus violents. Les colonisateurs ont tout apporté avec eux, surtout la formation de gangs et la violence. Et puis, les vols vers et depuis Mars sont d’abord suspendus.
Whisper sait maintenant que les fissures ne sont pas localisables avec précision, il s’agit aussi de perturbations de la communication qui concernent aussi la coopération scientifique entre la Terre et sa planète voisine Gaïa Nova, cf. p. 135.
De la même manière qu’Elie Maucourant continue ici à penser les conséquences de nos problèmes climatiques, qui ne sont toujours pas réglés aujourd’hui, il projette également dans l’avenir les peurs et le désespoir des migrants actuels, avec toutes leurs terribles conséquences. Et le problème fondamental de l’humanité actuelle, la violence sous toutes ses formes, s’est multiplié et prend des formes dramatiques. Finalement, Whisper est mis à l’épreuve, il doit prendre une décision, d’une manière ou d’une autre ? Et le lecteur est entraîné dans cette décision, comment celui-ci déciderait-il ?
Unbarmherzig wird ihr die Rechnung präsentiert werden. Im 22. Jahrhundert scheint der Westen am Ende zu sein und selbst die Marsbesiedelung versinkt in Tod und Gewalt ohne Grenzen.
Warm Blue erzählt in zwei Bänden auf packende Weise von drei Einzelschicksalen: William Whisper ist ein Widlhüter des BioLogos und arbeitet im Reservat Warm Blue in Neuseeland. Marianne ist Polizistin und entscheidet sich für den Flug zum Mars, während in Berlin Veit Hoffestern mit Drogen seinen Lebensunterhalt verdient und immer weiter in eine Gewaltspirale gerät.
> Nachgefragt: Elie Maucourant, Warm blue – 12. Januar 2022
Schließlich ereignet sich ein für alle bedrohliches Ereignis, das Maucourant meisterlich in Szene setzt. Die drei Parallelgeschichten haben zunächst nichts miteinander zu tun und doch stehen bei allen dreien, die schon heute hinreichend bekannten Muster von Autorität, Überwachung und Gewalt eine große Rolle, vielleicht noch überhöht durch die Kontrolle durch soziale Netzwerke, deren Gefahren uns heute nur zu bekannt sind, die sich aber einst gegen uns wenden werden, wenn bestimmt Gruppen die Kontrolle über sie erlangen.
Alle drei Protagonisten sind in eine enges Beziehungsgeflecht von Befehl und Gehorsam eingebunden und werden zudem noch von Computersystemen überwacht. e-Dom wacht über Whisper, versteht ihn manchmal nicht, meint aber ihn lenken zu können. Mit e-Dom entdeckt er merkwürdige Spalten… das Unheil nimmt seinen Lauf. Veit hat ein Audi Luftorrad zur Verfügung: “La Luftorrad s’enfuit soudain vers la voie aérienne,” während Whisoer ein PPUMA Tesla, einen “Planeur-Propulseur-Ultra-Motorisé” zur Überwachung seines Reservats mit geklonten Tieren benutzen kann. Eigentlich ist er immer alleine. Er liebt und hasst seine Einsamkeit und ist für jede Ablenkung dankbar – auch wenn er damit die gesetzlichen Vorschriften verletzt. Und sogar auch Menschlichkeit unter Beweis stellt, wenn er gegen sein Anweisungen anderen zur Hilfe eilt.
Marianne hat noch ein gutes Sensorium für die Kultur: “Die Musik brachte uns zu unserer Menschlichkeit zurück. Sie existierte nur, weil wir sie zum Leben erweckten. Sie zeigte uns das Schöne, den Schmerz und die Stille.” (S. 56)
Die Migrantenkrise hat Paris dazu veranlasst die Grenzen zu schließen, während die Migranten es in Deutschland leichter haben; aber Veit Hoffestern macht unliebsame Bekanntschaften mit ihnen: cf. p. 67. Whisper kann sich in Neuseeland einen Alarm vom Typ 1 zunächst nicht erklären und sein e-Dom hat nicht genügend Informationen, um das Problem zu deuten. In Paris bewirbt sich Marianne derweilen für einen 6-monatigen Aufenthalt auf dem Mars und durchläuft das Bewerbungsverfahren. Sie wird angenommen und man erklärt ihr die Prozedur der einmonatigen Reise zu dem roten Planeten, während Veit in Berlin weiter mit seinen Auftraggebern kämpft.
Eine blaue Spalte beunruhigt Whisper: Er stellt das hochauflösende Aufnahmegerät an, wird aber auch nicht klüger, spürt aber, das da etwas großes auf die Menschheit zurollt. Marianne landet auf dem Mars und ist bald in die heftigsten Kämpfe verstrickt. Alles haben die Kolonisatoren mitgebracht, vor allem die Bandenbildung und die Gewalt. Und dann werden die Flüge zum und vom Mars erst einmal ausgesetzt.
Whisper weiß jetzt , das die Spalten nicht genau lokalisierbar sind, es handelt sich auch um Verbindungsstörungen, die auch die wissenschaftliche Zusammenarbeit zwischen der Erde und ihrem Nachbarplaneten Gaïa Nova betreffen, vgl. S. 135.
Genauso wie Elie Maucourant hier die Konsequenzen unserer heute immer noch nicht geregelten Klimaprobleme weiterdenkt, projiziert er auch die Ängste und die Verzweiflung der heutigen Migranten in die Zukunft mit allen ihren furchtbaren Folgen. Und das Grundproblem der heutigen Menschheit, die Gewalt in allen ihren Formen hat sich potenziert und nimmt dramatische Formen an. Schließlich wird Whisper auf die Probe gestellt, er muss sich entscheiden, so oder so? Und der Leser wird in diese Entscheidung mit hineingezogen, wie würde der hier entscheiden?
Elie Maucaurant
Warm Blue
> Tome 1 : Poison d’azur
Collection : Miroirs du réel
Paris, Harmattan 2019
280 p., ISBN : 978-2-343-18637-5
Le livre existe aussi en version numérique.
> Tome 2 : Bleu Libération
Collection : Miroirs du réel
Paris, Harmattan 2019
208 p., ISBN : 978-2-343-19105-8
Le livre existe aussi en version numérique.