Rezension: Jean-Noël Jeanneney, Le Moment Macron. Un président et l’Histoire
Dans un livre publié aux Éditions Seuil > Le Moment Macron, Jean-Noël Jeanneney (*) a analysé les références historiques qui lui, étant historien, viennent à l’esprit dès qu’il observe l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, son origine, ses promesses et ses projets, comme les premiers mois d’une présidence qui propose aux Français de vouloir non seulement transformer la France mais qui souhaite aussi de > refonder l’Europe par la culture.
Ce livre est remarquable car il propose une description de beaucoup d’événements et de courants historiques qui ont conduit au printemps 2017 lorsqu’un candidat réussit de proposer aux électeurs de surmonter le clivage traditionnel entre la droite et la gauche en déclarant et proposant, je pendrai le meilleur des deux côtés. Macron inventait un mouvement en partant des ses initiales, En marche est destiné littéralement de mettre la France en marche et ceci en lui expliquant que son avenir sera l’Europe. En plus, si on mobilise tout les souvenirs historiques comme Jeanneney peut le faire si savamment et facile à la fois, en regardant les premiers mois on trouve un bon nombre d’antécédents dans l’histoire des Républiques françaises qui permettent mieux juger et apprécier l’action du nouveau président.
En effet, il y a de nombreux parallèles entre le nouveau président et ses prédécesseurs. Tout d’abord, c’est sa relation avec l’Histoire. Chacun des chefs de l’État aurait nourri une idée spécifique du passé de la France et le “nouveau président a eu “un accès privilégié à une certaine philosophie quant à ce qui fut.” (p. 7 s.) (> Wer war Paul Ricœur?) Jeanneney constate : “Il (i. e. Macron) manifeste des convictions que celle-ci colore et qui sont voués à influencer ses décisions et ses comportements.” D’où tout l’intérêt pour bien saisir comment Macron se situe par rapport à l’histoire de France et surtout par rapport à l’histoire des républiques en France et à leurs institutions.
Les références de Macron citées pendant ses discours sont nombreuses aussi. “Chaque génération, sans doute, se croit à refaire le monde…” disait Albert Camus à l’occasion de son Discours à Stockholm en 1957 et que Macron cite pendant son grand meeting de Bercy. Même si Camus pensait que sa génération n’y arrivait pas, il nous lègue ce devoir que Macron fait le nôtre: “Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, où l’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la haine et de l’oppression, cette génération a dû, en elle-même et autour d’elle, restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir. (http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/1957/camus-speech-f.html From Les Prix Nobel en 1957, Editor Göran Liljestrand, [Nobel Foundation], Stockholm, 1958
Macron publie, en 2016, le livre Révolution aux Éditions XO. C’est audacieux et Jeanneney explique, en détail, la portée de ce mot à travers l’histoire de France surtout à partir de 1789. La grande question, la Révolution est-elle terminée ou non? Jeanneney favorise l’interprétation des principes de 1789 et 1793 et “leur incarnation vouée à ne s’accomplir complètement: Le livre d’Emmanuel Macron se colore sous cette lumière.” (p. 22)
Macron devient Président à l’âge de 39 ans, le premier président de la République n’avait que 40 ans en décembre 1818: > Louis-Napoléon. La comparaison avec des prédécesseurs aussi jeunes montrent qu’ils apprennent tous très vite et le renouvellement si radical de la classe politique est une chance. Et pourtant, Macron, déjà par son arrivée(son marche au pouvoir – à prendre littéralement) ces quatre minutes lorsqu’il surgit de l’ombre, le soir de son élection, pour se diriger vers la pyramide (Hymne à la joie !) donnait une interprétation historique et européenne à son nouveau rôle. Après ces 4 minutes, le candidat s’était mué en président.
Le livre de Jeanneney est aussi une petite histoire des institutions de la Ve République, concise et précise. Tout d’abord, il laisse entendre un certain respect pour la Constitution qui s’avère assez souple et qui s’adapte facilement. Or, Jeanneney n’apprécie pas le raccourcissement du mandat présidentiel: La même longueur de son mandat et celui des députés modifie la tâche exceptionnel du président, en plus après deux mandats, les Français ne peuvent plus votre pour lui. Jeanneney a raison de mettre le doigt sur une faille dans l’histoire constitutionnelle.
Jeanneney sait que l’entreprise de Macron n’est pas sans danger. Et, à plusieurs reprises, il avertit le nouveau président, dont nous aimerions savoir s’il est d’accord avec les interprétations de Jeanneney, de ne pas oublier l’aide au plus faibles, la solidarité: “Sinon, gare au désenchantement. Une révolution? Non, Sire, une révolte !” (p. 77)
“Fragile coalition”. C’est une partie centrale du livre de Jeanneney et en même temps la vraie révolution de Macron: la victoire du centre (p. 79-128), l’installation d’une autre coalition l’expose aux attaques de la droite et de la gauche. La vie d’une omelette n’est pas facile et Jeanneney se pence sur les gouvernement du milieu, notamment sur le cas Waldeck-Rousseau (1899-1902). L’Histoire nous enseigne, selon Jeanneney, “la gauche et la droite, à vue humaine, sont insubmersibles.” (p. 115) Mais “Nulle systématique dans cette affirmation.” (ib.)
La réussite de Macron? Un hasard ? Un heureux concours de circonstances ? Ou s’agit-il d’un résultat de la détermination du candidat qui a su profiter du bon moment ? Le chapitre sur Machiavel demande des précisions. Oui, selon Machiavel, il est nécessaire que le prince maîtrise l’art de simuler et de dissimuler (Cf.Jeanneney, p. 130). Dirk Hoeges dans son livre sur Machiavel > Niccolò Machiavelli. Die Macht und der Schein, 2. éd, Verlag Peter Lang, Frankfurt/M. 2014, a bien démontré que la “paraître” est essentiel au pouvoir. En ce qui concerne “Fortuna”, Jeanneney cite Machiavel qui aurait parlé du hasard qui “gouverne un peu plus de la moitié de nos actions et nous dirigeons le reste.” Si l’on relit Machiavel, cela se présente un peu différemment:
Nicolas Machiavel (1515), > Le Prince (1532) CHAPITRE XXV. Combien, dans les choses humaines, la fortune a de pouvoir, et comment on peut y résister.: “… Je n’ignore point que bien des gens ont pensé et pensent encore que Dieu et la fortune régissent les choses de ce monde de telle manière que toute la prudence humaine ne peut en arrêter ni en régler le cours : d’où l’on peut conclure qu’il est inutile de s’en occuper avec tant de peine, et qu’il n’y a qu’à se soumettre et à laisser tout conduire par le sort. Cette opinion s’est surtout propagée de notre temps par une conséquence de cette variété de grands événements que nous avons cités, dont nous sommes encore témoins, et qu’il ne nous était pas possible de prévoir – aussi suis-je assez enclin à la partager. Néanmoins, ne pouvant admettre que notre libre arbitre soit réduit à rien, j’imagine qu’il peut être vrai que la fortune dispose de la moitié de nos actions, mais qu’elle en laisse à peu près l’autre moitié en notre pouvoir.” Et Machiavel ajoute: “Je la compare à un fleuve impétueux qui, lorsqu’il déborde, inonde les plaines, renverse les arbres et les édifices, enlève les terres d’un côté et les emporte vers un autre : tout fuit devant ses ravages, tout cède à sa fureur; rien n’y peut mettre obstacle. Cependant, et quelque redoutable qu’il soit, les hommes ne laissent pas, lorsque l’orage a cessé, de chercher à pouvoir s’en garantir par des digues, des chaussées et autres travaux ; en sorte que, de nouvelles crues survenant, les eaux se trouvent contenues dans un canal, et ne puissent plus se répandre avec autant de liberté et causer d’aussi grands ravages. Il en est de même de la fortune, qui montre surtout son pouvoir là où aucune résistance n’a été préparée, et porte ses fureurs là où elle sait qu’il n’y a point d’obstacle disposé pour l’arrêter.” Résumons. Fortuna semble diriger la moitié de nos actions et nous pouvons prévenir ses actions si nous construisons à temps des digues. Donc, celui qui est sage, saura affronter Fortuna.
Cf. Lesebericht: Rainer Hank, Lob der Macht – 4 octobre 2017
L’accès à la Présidence de Macron, un hasard ? Jeanneney ajoute beaucoup de “si” (p. 131) qui aurait pu l’en détourner. Oui, ces réflexions sont au contre de l’analyse de Jeanneney, combien de pouvoir propre dispose le nouveau président pour porter cette transformation de la France souhaitée par lui ? La phrase de Jeanneney “un peu d’Histoire ne messied pas” (p. 158) explique bien la portée de son analyse.
“Europe: un si long courage” (p. 172-181) se fonde sur l’Histoire, un chapitre auquel nous ajoutons les discours de Macron sur l’Europe : > Rappel : Les discours du Président de la République et l’Europe – 15 novembre 2017.
“le moment Macron” est bien choisi comme titre, car il désigne, bien sûr, la surprise créée par le candidat qui a su imposer sa vision et ce titre, après la lecture de ce livre, demande comment Macron saura profiter de ses rapports avec l’Histoire, de ses visions pour réussir sa présidence.
(*) Professeur des universités à l’institut d’études politiques, a été président de Radio-France et de RFI de 1982 à 1986. Président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française de 1988 à 1990, secrétaire d’État au Commerce extérieur puis à la Communication de 1991 à 1993, et il a été conseiller régional de Franche-Comté de 1992 à 1998. Il est l’auteur de l’émission >Concordance des temps de France Culture : le samedi de 10 à 11 h.
Rappel: Nachgefragt: Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre, si loin, si proche – 25 mars 2014
Jean-Noël Jeanneney,
> Le Moment Macron
Un président et l’Histoire
Paris : > Éditions Seuil, 2017
EAN 9782021384468
“Un peu d’Histoire ne messied pas”, Jean-Noël Jeanneney.
In einem gerade im Verlag Seuil erschienenem Buch > Le Moment Macron, analysiert der Historiker Jean-Noël Jeanneney (*) die historischen Bezüge, die ihm in den Sinn kommen, wenn er den Amtsantrittt Emmanuel Macrons, seine Herkunft, seine Versprechungen und seine Projekte wie auch die ersten Monate seiner Präsidentschaft, die den Franzosen eine Transformation Frankreichs und eine > Neubegründung Europas durch die Kultur in Aussicht stellt, betrachtet.
Dieses Buch ist so bemerkenswert, weil es an viele historische und Strömungen erinnert, die dazu geführt haben, dass es im Frühjahr 2017 einem Kandidaten gelingen konnte, die Wähler davon zu überzeugen, dass die traditionelle Einteilung der Politik in das linke und rechte Lager überwunden werden könnte, ich nehme das Beste aus beiden Lagern, versprach der Kandidat Macron.
Macron erfand mit seinen beiden Initialen die Bewegung En marche, die buchstäblich dazu bestimmt ist, Frankreich in Marsch zu stezen und obendrein ihm noch zu erklären, dass seine Zukunft in Europa liege. Und es gelingt Jeanneney, der als Historiker so gelehrt und einfach zugleich die historischen Erinnerungen nennen kann, um Vergleichsmomente in der Geschichte Frankreichs und besonders seiner Republiken zu finden, mit denen die Entscheidungen des Präsidenten besser verstanden und beurteilt werden können.
Tatsächlich gibt es viele Parallelen zwischen dem neuen Präsidenten und seinen Vorgängern. Zuerst muss ihr Verhältnis zur Gesichte genannt werden. Jeder der Staatschefs hatte eine bestimte Auffassung in Bezug auf die Geschichte und der neue Präsident hatte “einen privilegierten Zugang zu einer bestimmten Philosophie, die sich mit der Vergangenheit beschäftigte.” (S. 7 f.) (> Wer war Paul Ricœur?) Jeanneney stellt fest: “Er (i. e. Macron) zeigt Vorstellungen, die von seinen historischen Überzeugungen gefärbt werden und die seine Entscheidungen und sein Verhalten bestimmen werden.” Folglich dürfte man ein Interesse dafür haben, wie Macron die Geschichte Frankreichs und seiner Institutionen versteht.
Die Bezüge, die Macron in seinen Reden zitiert sind zahlreich: “Jede Generation, ohne Zweifel, glaubt sie könnne die Welt neu erbauen…” sagte Albert Camusanlässlich seiner Nobelpreisrede in Stockholm und Macron zitiert ihn bei dem großen Meeting in Bercy. Selbst wenn Camus glaubte, dass seine Generation dies nicht schaffen würde, so vererbt er uns diese Aufgabe, die Macron zu der Unsrigen macht: “Jede Generation sieht zweifelsohne ihre Aufgabe darin, die Welt neu zu erbauen. Meine Generation jedoch weiß, dass sie sie nicht neu erbauen wird. Aber vielleicht fällt ihr eine noch größere Aufgabe zu. Sie besteht darin, den Zerfall der Welt zu verhindern. AlLs Erbin einer morschen Geschichte, in der verkommene Revolutionen, tollgewordene Technik, tote Götter und ausgelaugte Ideologien sich ermengen, in der Mächte ohne Größe heute wohl alles zu zerstören, aber niemand mehr zu überzeugen vermögen, in der die Intelligenz sich so weit erniedrigt, dem Haß und der Unterdrückung zu diesen, sah diese Generation sich vor die Aufgabe gestellt, einzig von ihrer Ablehnung ausgehend, in sich und um sich ein weniges von dem, was die Würde des Lebens und des Sterbens ausmacht, wiederherzustellen.” (A. Camus, Rede anlässlich der Entgegennahme des Nobelpreises am 10. Dezember 1957 in Stockholm, in: ders., Fragen der Zeit, übs. v. G. G. Meister, Hamburg 1970, S. 201 f.)
Macron publiziert 2016 das Buch Révolution im Verlag XO. Das ist mutig und Jeanneney erklärt en détail die Tragweite dieses Wortes durch die Geschichte frankreichs seit 1789. Die große Frage: Ist die Revolution beendet oder nicht? Jeanneney favorisiert die Interpretation der Prinzipien von 1789 und 1793 als “die Verkörperung dessen, dass dazu bestimmt ist, sich nie vollständig vollenden zu können: Das Buch teilt diese Auffassung bestimmt.” (S. 22)
Macron wird mit 39 Jahren Prösident, > Louis-Napoleon war bei seinem Amtsanntritt als erster präsident im Dezember 1840 nur ein Jahr älter. Der Vergleich mit anderen auch jungen Vorgängern zeigt, dass sie alle schnell lernen und die radikale Verjüngung der politischen Klasse ist auch eine Chance. Und Macron wird in den vier Minuten, die sein Weg aus dem Schatten (Hymne an die Freude) vom Kandidaten zum Präsidenten und gibt so seiner neuen Rolle eine historische und zugleich europäische Dimension.
Das Buch von Jeanneney ist auch eine Geschichte der insitutionen der V. Republik, kurzgefasst und präzise. Der Autor gibt einen gewissen Respekt der Verfassung gegenüber zu erkennen, die sich so gut an neue Situationen anpassen könne. Allerdings schätzt er gar nicht die Verkürzung des Mandats des Präsidenten auf fünf Jahre: Die gleiche Dauer seiner Amtszeit und die der Abgeordneten modifiziert die herausgehobene Rolle des Präsidenten, den die Franzosen nach zwei Amtsperioden nicht mher wiederwählen dürfen. Jeanneney hat Recht, dies als Fehler in der Verfassungsgeschichte zu kritisieren.
Jeanneney weiß nur zu genau, dass das Unternehmen von Macron nicht ohne Gefahr ist. Mehrmals weist er den Präsidenten darauf hin, von dem wir gerne eines Tages erfahren würden, ob er mit den Interpretationen Jeanneney einverstanden ist, er solle nicht die Unterstützung für die Ärmsten und die Solidarität vergessen: “Wenn nicht, Vorsicht vor der Desilluisonierung. Eine Revolution ? Nein, Sire, das ist eine Revolte !” (p. 77)
“Fragile Koalition.” Das ist ein zentrale Kapitel im Buch von Jeanneney und zugleich die wahre Revolution von Macron: der Sieg der Mitte (p. 79-128), die Bildung einer neuen Koalition setzt ihn der Kritik aus dem rechten und linken Lager aus. Das Lebben als Omelette ist nicht einfach, und Jeanneney untersucht die Regierungen der Mitte, besonders das Kabinett Waldeck-Rousseau (1899-1902). Die Geschichte lehre uns, so Jeanneney, “Links und Rechts sind gemäß menschlichen Ermessens nicht mischbar.” (p. 115) Aber “Keine Systematik bei dieser Bestätigung.” (ib.)
War der Erfolg von Macron ein Zufall ? Ein glückliches Zusammentreffen verschiedener Umstände ? Oder war der Sieg das Ergebnis der Entschlossenheit des Kandidaten, der von der Gunst des Augenblick profitieren konnte? Das Kapitel über Machiavelli darf etwas präzisiert werden. Gemäß Machiavelli muss der Prinz über die Fähigkeit Verfügungen, so zu scheinen, wie er sein möchte. (Cf.Jeanneney, p. 130). Dirk Hoeges hat in seinem Buch über Machiavelli > Niccolò Machiavelli. Die Macht und der Schein, 2. éd, Verlag Peter Lang, Frankfurt/M. 2014 das Prinzip Macht und Schein genau erklärt. Und was “Fortuna” betrifft, zitiert Jeanneney Machiavelli, der um Zufall gesagt habe, er “regiere über ein wenig mehr als die Hälfte unserer Taten und wir bestimmen den Rest.” Lesen wir bei Machiavelli nach:
Niccolò Machiavelli schreibt 1513, > Le Prince (1532) Kapitel 25 25. Welchen Einfluß das Glück auf die Angelegenheiten der Menschen hat. Lesen wir nach “Nach A. W. Rehberg’s Uebersetzung mit Einleitung und Erläuterung neu herausgegeben von Dr. Max Oberbreyer. Leipzig. Druck und Verlag von Philipp Reclam jun.) nach „Ich weiß wohl, daß Viele ehedem die Meinung gehegt haben und noch jetzt hegen, die Begebenheiten der Welt würden solchergestalt vom Glücke und von Gott regiert, daß die Menschen mit aller Klugheit sie nicht verbessern und nichts dagegen ausrichten könnten. Daraus könne man abnehmen, daß es nicht der Mühe werth sei, viel einzufädeln, sondern daß man sich nur dem Schicksale hingeben möge. Diese Meinung hat in unsern Tagen durch die großen Veränderungen, die Alles erlitten hat, die man noch täglich sieht, und welche alle menschlichen Vermuthungen zu Schanden machen, viel gewonnen. Indem ich hierüber nachgedacht, bin ich zu Zeiten geneigt gewesen, mich zu derselben Meinung zu bekennen. Weil aber doch der menschliche freie Wille damit in Widerspruch steht, so urtheile ich, daß das Glück wol die Hälfte aller menschlichen Angelegenheiten beherrschen mag; aber die andre Hälfte, oder doch beinahe so viel, uns selbst überlassen müsse.“ Das ist klar und präzise. Die Menschen haben die Hälfte ihrer Angelegenheiten in der Hand, die andere behält sich Fortuna vor. Resignieren wir aber nicht: Machiavelli sagt noch mehr und Grundsätzliches: “ Dennoch können die Menschen in ruhigen Zeiten Vorkehrungen treffen, mit Deichen und Wällen bewirken, daß der Fluß bei hohem Wasser in einem Canale abfließen muß, oder doch nicht so unbändig überströmt und nicht so viel Schaden thut. In gleicher Art geht es mit dem Glücke, welches seine Macht zeigt, wo keine ordentlichen Gegenanstalten gemacht sind, und sich mit Ungestüm dahin kehrt, wo keine Wälle und Dämme vorhanden sind, es im Zaume zu halten.“ Résumons. Fortuna scheint die Hälfte unserer Handlungen bestimmen zu können. Wenn wir aber rechtzeitig Dämme bauen, können wir Fortuna wohl mehr als bei der Hälfte unserer taten erfolgreich begegnen. Vgl. dazu: Lesebericht: Rainer Hank, Lob der Macht – 4 . Oktoberr 2017.
War der Amtsantritt Macron das Ergebnis mehrerer Zufälle? Jeanneney fügt viele Si-Sätze hinzu (p. 131) die ihn hätten daran hindern können, Präsident zu werden. Diese Überlegungen sind tatsächlich ein zentraler Punkt in den Überlegungen Jeanneneys, ces geht auch um die Frage, wieviel Macht hat der Präsidenten, um die von ihm gewünschten Reformen in Frankreich und in Europa umsetzen zu können? Der Satz “ein bisschen Geschichte ist nicht ungelegen” (p. 158) erklärt die Tragweite der Überlegungen in diesem Buch
“Europe: so veil Mut” (p. 172-181) Gründet auf der Geschichte, ein Kapitel zu dem wir die Reden Macrons über Europa hinzufügen : > Rappel : Les discours du Président de la République et l’Europe – 15 novembre 2017.
“le moment Macron” ist als Titel gut gewählt, er zeigt einmal auf die Überraschung, dass ein Kandidat seine Visionen mit einer Regierung der Mitte verwirklichen konnte, und nach der Lektüre dieses Buches fragt man sich, ob Macron seinen Visionen auch im Hinblick au auf seine Interpretation der Geschichte so einsetzen kann, dass seine Präsidentschaft ein Erfolg werden kann.
(*) Professor am Institut d’études politiques. Er war Präsident von Radio-France und von RFI von 1982 bis 1986. Er leitete als Präsident die Gedenkfeiern zum 200. Jahrestag der Französischen Revolution von1988 bis 1990, Staatssekretär für den Außenhandel, dann für die Kommmunikation von 1991 bis 1993, er war Regionalrat für die Franche-Comté von 1992 bis 1998. Er ist Autor der Sendung >Concordance des temps de France Culture, Samstags von 10 – 11 Uhr.
Rappel: Nachgefragt: Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre, si loin, si proche – 25 mars 2014
Jean-Noël Jeanneney,
> Le Moment Macron
Un président et l’Histoire
Paris : > Éditions Seuil, 2017
EAN 9782021384468